Les chiffres records sont devenus une des preuves en carton les plus répandues.

Nous allons voir à travers l'exemple des températures comment on peut construire des preuves en carton à partir de données apparemment objectives. Nous verrons ensuite comment ce système s'applique dans d'autres domaines.

Souvenons-nous, en 2016, on nous annonçait une fois de plus que le climat s'emballait et en voyant le graphique suivant, le citoyen ne pouvait, en effet, que s'inquiéter.







Sur ce graphique tiré du site diffusant les mesures satellitaires "MSU & AMSU Time Series Trend Browse Toolsite", on voit bien la forte envolée des températures en 2016, alors que depuis 2008, on n'apercevait que des variations plus faibles en sens divers.",







Nous allons voir plus bas l'ensemble des données…


















L'échelle des températures à gauche du graphique montre que depuis 1979, les températures ont varié de moins d'un degré en plus ou en moins par rapport à la moyenne.

Nous voyons un précédent pic en 1998, après lequel les températures étaient rapidement descendues de plus d'un degré. On remarque aussi une descente après le pic de 2016. On comprend bien que ces montées temporaires ne peuvent en rien être qualifiées de "climatiques". Mais nous allons encore avoir d'autres surprises...











Les variations ENSO de l'alternance El Nino-El Nina ont été collées sous la courbe des températures (rouge pour Le Nino, bleu pour La Nina). Les correspondances sont à l'année près, puisque les graduations des graphiques récupérés ne précisent pas les mois. On voit bien en 1998 comment l'enchaînement des événements El Nino et El Nina se retrouvent avec un léger décalage temporel dans la courbe des températures.



Le plus fort pic El Nino provoque la température la plus élevée.

À quoi ressemblerait une courbe de températures sans ces variations dues à ce phénomène du Pacifique Sud (l'alternance El Nino - La Nina)?




              













                                                            

Une fois la courbe nettoyées des parties correspondantes aux épisodes El Nino - La Nina les plus importants, on ne constate aucune tendance stable de l'évolution des températures au cours du XXIe siècle, à l'inverse du dernier quart du XXe siècle, où les températures avaient manifestement grimpé. Notez bien le bout de courbe tout à droite du graphique, qui montre la retombée des températures en 2017, après le pic de 2016 (effacé du présent graphique puisque contemporain du plus fort épisode El Nino du dernier demi-siècle).

                                                                                                                                                                                                                   


Lors d'un  débat sur RTL le professeur Jean-Pascal Van Ypersele a présenté un graphique censé prouver la poursuite du réchauffement climatique. On peut le voir ici : https://sites.uclouvain.be/teclim-conferences/Climat/Temperature_2012.html


Pour mieux l'analyser, on y a ajouté quelques points verts pour mieux voir les début et fin de chaque décennie considérée, et des traits verts pour mieux voir les différences entre les moyennes de chaque décennie.




 




 Le vice-président du GIEC Van Ypersele soutint que chaque décennie étant plus chaude que la précédente, le réchauffement climatique continuait. Nous allons démonter ce sophisme !

  • Regardons bien les points verts, marquant le début de chaque décennie. On ne voit pas de tendance montante au long de la décennie 2003-2012 par rapport à son début.

  • L'écart entre la moyenne1993-2002 et la moyenne2003-2012 est inférieur à l'écart précédent,  entre la moyenne 1983-1992 et la moyenne 1993-2002.


Lorsque on se trouve sur un pallier, on voit bien que l'on est plus haut que la moyenne des dernières marches que l'on vient de gravir. Cela ne prouve pas que l'on va encore monter une volée d'escalier, ni que l'on va redescendre de l'autre côté. Les températures ont légèrement baissé au cours de la décennie 1963-1972, alors que les émissions de CO2 augmentaient. Le problème n'est donc pas si simple et linéaire que l'on veut nous le faire croire !






Cette courbe a été publiée par Phil Jones, membre éminent du GIEC,  dans un  article disponible ici

(Note : On ne peut pas assurer la même précision aux mesures anciennes, car les satellites n'ont mesuré globalement la température que depuis 1979. Les mesures thermométriques dépendent du nombre de points de mesures et de leur bonne répartition, tant géographique qu'environnementale (équilibre entre milieux urbain, agricole et forestier).)


La courbe étant lissée, on voit beaucoup mieux la tendance globale. Celle-ci a varié plusieurs fois depuis 1850. Environ tous les 30 ans, la courbe s'infléchit alternativement dans un sens ou dans l'autre. Deux conclusions doivent en être tirées

  • On distingue bien une tendance séculaire à la montée, mais additionnée d'un cycle descente-montée, dont chaque épisode dure entre 20 et 30 ans. Les émissions de CO2 n'ayant aucunement suivi un tel cycle, il faut lui trouver une autre origine.

  • La notion même de "moyenne climatique" devient en bonne partie caduque car dès lors que l'on arrive à un nombre suffisant d'années, la courbe s'infléchit dans un sens ou un autre.



Il y a encore d'autres complications !

Voici un tableau des diverse facteurs climatiques :

Causes humaines
Causes naturelles
Émissions de gaz à effet de serre, principalement du CO2
Variations cycliques des courants océaniques
Transformations de la planète par remplacement des paysages originaux par des prés, des champs, des routes, des constructions (bâtiments, barrages, digues), etc.
Variation de l'activité solaire, tant au point de vue irradiance qu'au point de vue magnétique (voir point suivant)

Variation de la couverture nuageuse susceptible de renvoyer les rayons solaires vers l'espace. Ce point est relié avec le précédent car l'on sait que le champ magnétique solaire influence indirectement la formation des nuages, mais ce n'est pas encore quantifiable.

Éruptions volcaniques envoyant des aérosols dans l'atmosphère.
Notons que certains supposent un accroissement de la vapeur d'eau (le plus puissant gaz à effet de serre) en réponse à celui du CO2. Rien n'est prouvé en ce sens.
Vapeur d'eau, le plus puissant gaz à effet de serre, et de loin !


Conclusions !

La presse nous livre des records de température qui n'ont aucune signification au point de vue climatologique. À l'échelle du temps des médias, les variations de températures ne sont que le reflet d'événements transitoires, comme les effets d'une éruption volcanique ou d'un phénomène El Nino exceptionnellement puissant.
La science du climat est loin d'être exacte, elle n'est que balbutiante !

Liens
Suivi des températures globales mesurées par satellites
Le suivi du phénomène El Nino et de sa pendante, El Nina
La montée des océans. La moyenne annuelle est estimée entre 2,8 et 4 mm selon les diverses institutions

Un peu de patience !

On vous livrera bientôt d'autres analyses de preuves en carton basées sur des chiffres record vides de réelle signification.